« Ce sont des cerfs – volants ! »...
« Ce sont des cerfs – volants ! »
S’esclaffent les cerfs – volants,
Retenus entre leur gai vol en vrille
Et la main des enfants qui les relie,
Voyant, au loin, des hirondelles,
Battre l’aile folle d’un air formel …
A bout de ficelle et de magie,
Une folle envie les envahit :
Les rejoindre à tout fendre
L’air, le vent, le fil et ses méandres
......
« Ce sont des hirondelles ! »
S’esclaffent les hirondelles,
En file d’escadron, folle escadrille,
Libres dans leur gai vol en vrille
Comme l’air frivole qu’elles fouettent
En voyant voler les cerfs du poète…
Les rejoindre à tout tendre,
Le vent, l’air et le fil du temps
A bout de souffle et d’envie
Aucun signe, snob déni, tant pis…
......
A bout de ficelle, rien n’y fit…
Dans la magie de l’air, le vent rit…
D’entendre la complainte des uns
Plaindre leurs ficelles trop courtes
Et les autres croire au dédain,
Quand on y voit ce qu’on veut bien,
D’une oreille, un peu trop sourde…
A bout de souffle, rien n’y fit…
Dans la magie de l’air, le vent rit
Il se mit à rire si fort, si fort
Qu’il poussa toutes voiles dehors
Les deux escadrons volants
Dans une brume épaisse
Au large des océans.
Et le vent rit et rit encore
Leur soufflant à demi – mot,
A bout de ficelle et de magie,
A bout de souffle et d’envie :
« Vous y verrez mieux, les
yeux clos
La beauté de l’âme est multicolore ;
Même les regards avertis l’ignorent !
Que voyez - vous, au loin alors ? »
Et le vent rit encore…
Michèle LISIN
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