mercredi 13 juin 2012

Les petites ombres de l’innocence

Plume et pinceaux en délire sur le thème de l'enfance oubliée...

Les petites Ombres de l' Innocence
L’humeur urbaine, je marchais au gré des rues,
L’esprit rêveur, le pas léger et nonchalant
Les soucis tombés à l’ombre du bois dormant
Turbulences à reprendre... Jamais révolues.
...etc...





Un texte en rimes... pour nous rappeler de toujours embarquer nos petites ombres d'innocence avec nous....Elles nous aideront à garder une âme d'enfant, à redevenir... "Grands" d'avoir été petit et à le rester à l'infini tant qu'on les retient loin de l'oubli ! 
Une illustration "Fun", un peu excentrique née du "Délire de ma plume et de mes pinceaux"... J'ai suivi mes envies "fantastiques", colorées et instinctives du moment pour illustrer un de mes textes en rimes: "Les petites ombres de l'innocence"...qui, lui, date du 25 juin 2009...




Les petites Ombres de l' Innocence


L’humeur urbaine, je marchais au gré des rues,
L’esprit rêveur, le pas léger et nonchalant
Les soucis tombés à l’ombre du bois dormant
Turbulences à reprendre... Jamais révolues.

En croisant un passant, pressé apparemment,
Je vis une petite ombre le suivre en trépignant.
Elle le tiraillait par la manche, à contre – sens.
Le passant pressé l’ignorait, de toute évidence.

En croisant un autre passant encore plus pressé,
Je vis une petite ombre accrochée à sa manche ;
Elle peinait à suivre sa démarche rapide et franche.
Le passant pressé l’ignorait, lui aussi, ai – je pensé.

Puis je vis un enfant courir derrière sa maman.
Il n’y avait aucune ombre ni derrière, ni devant ;
Juste une à peine visible, silencieuse et calme,
Les bras enlacés autour du cou de la dame.

Pourquoi l’enfant n’a-t-il pas d’ombre, lui ? L’aurait- il perdue ?
En regardant les autres enfants marcher dans la rue,
Aucun ne traînait sa petite ombre derrière lui.
« Et moi ? En ai – je une qui me court après, aussi ? »

J’eus beau chercher devant, derrière, à gauche, à droite,
Je ne vis pas de petite ombre se suspendre à mon bras,
S’accrocher, sautiller ou me suivre comme un automate !
Pour en avoir une aussi, fallait - il que je presse le pas ?

« Et mon ombre à moi, où est – t’elle ? » Chuchotais- je,
À l’oreille des petites ombres prises au piège.
L’une d’entre elles se retourna et me chuchota :
« Si elle ne te court pas après, c’est qu’elle est en toi ! »

« Comment ça ? En moi ? » Répondis- je avec étonnement…
« Puisque l’adulte pressé nous ignore, nous dédaigne,
Nous nous accrochons à lui pour qu’il se souvienne
Qu’il fut, un jour, enfant dans un océan d’innocence… »

« Quand les deux se confondent, au rappel de l’enfance
A vos tendres mémoires d’adultes souvent trop lentes,
Alors, nous, les petites ombres de l’innocence,
On se fond dans la lumière de vos âmes béantes. »

« Et toi, depuis quand t’en souviens – tu ? Depuis quand ? »
Me dit la petite ombre, à nouveau suspendue, au bras
De son passant trop pressé d’être un savant ignorant…
« Moi, dis - je ?! Jamais vu de petites ombres autour de moi ! »

Les petites ombres chuchotèrent entre elles, à voix basse,
Puis, me dirent, en chœur : « Voilà ce qu’on veut que tu fasses ! :
Suis un passant pressé, accroche – toi au bas de sa manche
Et vois s’il a gardé de l’enfance, l’âme pure et les mains blanches ! »

Pas un passant pressé ne ralentit, ne fit attention à moi !
Ils m’ignoraient tout autant que les petites ombres.
Liée à eux pour un instant, j’étais invisible, d’Alpha à Oméga ;
Oubliée, partie, envolée, l’enfance. Ci - git le reste des vies sombres !

Par contre, je suivis un passant rêveur qui chantait en sautillant.
Il me prit par la main et me dit : « Viens donc danser avec moi ! »
« Il me voit ! » m’écriais – je ! « Pourquoi ne te verrais – je pas ?
Tu es là, suspendue à mon bras ! », me dit – il, en riant !...

As – tu compris pourquoi ce passant là m’ a vue ?
Alors que bien d’autres m’ignoraient autant que leurs ombres,
A l'instar des petites ombres de l’innocence perdue,
Suspendues à l’enfance oubliée espérant nous y confondre…

Alors, dans ta prochaine course du passant aveugle & pressé,
N’ignore pas la petite ombre perdue, si elle vient s’accrocher
Au bas de ta manche, en trépignant silencieusement !...
Garde-là avec toi ! Elle pourrait bien te rendre ton âme d’enfant !...

Michèle LISIN - Août 2009



Avis aux enfants : " N'oubliez pas d'embarquer vos petites ombres avec vous...
Elles vous aideront à devenir... " Grands " ! 

Avis aux " Grands " :  " Il n'est jamais trop tard pour se rappeler qu'on en possède tous une dans notre baluchon de vie... S'en souvenir nous aide à conserver notre âme d'enfant et surtout...à redevenir grands ! "


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