A propos de "MirrorMask"

 Le miroir brisé... mon miroir rebelle

Quel est cet être à peine perceptible tapi là, au fond du miroir, à observer mes faits et gestes sous toutes leurs facettes, du matin au soir, 
d' un air tantôt amusé, émerveillé, tantôt  perplexe,  consterné, atterré, bourré de doutes, souvent rebelle, parfois partagé entre l' euphorie et la colère ...Serait-ce un ami,...un ennemi ?  Un frère de sang,...un frère de lait ?... N'importe qui, un esprit ou juste un souvenir ...un autre Moi - même, ... ou  tout ça à la fois ? Se pourrait-il qu'il ne soit pas qu'un simple reflet...? Et s'il était... le reflet de l'âme ..., des âmes pures de l'enfance,  de tout ce qui ne se voit bien qu'avec les yeux des coeurs bercés par une vague d' innocence ?... 
Serait-il aussi, parfois un miroir à double sens ou encore un miroir du Risèd qui voit notre désir le plus secret, le plus profond, nous servant son reflet comme une terre promise où l'on n'accostera jamais... un leurre qui finira par rendre fou le funambule sur son fil fragile... 





Non, non...je ne présente aucun syndrome de Peter Pan... (Enfin...je ne crois pas !)...Je suis ravie d' avoir un jour, été un petit Ouistiti...!... Ravie d'avoir "grandi"  en compagnie d'innombrables autres " Petits Ouistitis" ... d'avoir "grandi " grâce à  eux, aussi ! Mais je suis surtout ravie de ne pas avoir oublié que j'en ai été un... ! C'est différent  il me semble, non?


 

Bas les masques , Ouistiti ! Sois Singe et... tais-toi !

Mes plus profondes pensées n'ont pas de secret pour mon miroir brisé...Il m' a même chuchoté un jour où j'avais du être....un trop  petit " Soit-disant-grand" : " Bas les masques, Ouistiti ... Sois "Singe" ... et tais-toi !"...comme pour rappeler à mon bon souvenir, que face à lui, rien ne sert de mentir ! Être soi, être vrai était et est toujours la philosophie de mon miroir...,  le seul chemin à suivre, selon lui,  pour arriver à destination, toujours aussi "grand" qu' un Enfant !  ( Quelqu'un a dit: " Le plus important, ce n'est pas la destination..., c'est comment on s'y rend ! " ) 
Pourquoi est- il brisé?...me direz-vous,... ce miroir qui m' épie à longueur de temps ?...Je l'ignore... mais j'ai bien ma petite idée..." Je crois qu'il s'est brisé le jour où je suis devenue, soi-disant, grande...! " A-t-il voulu m'alarmer, attirer mon attention avec ses éclats de voix ou plutôt... de verres brisés? ... 
Peut-être jugeait-il  nécessaire ou opportun de s'arnacher de facettes supplémentaires, afin de mieux fouiller dans ma mémoire et au cas échéant, se tenir prêt à ouvrir un à un, les tiroirs de mon enfance... Peut-être craignait - il qu' ils se referment avec fracas, poussés par les doigts noueux et crochus, mais néanmoins habiles des  mystérieux serruriers de " l'oubli"...

Fan de l' univers d'Harry Potter, je dirais en ce qui me concerne, que mon esprit ne doit pas avoir subi le sortilège d'amnésie lancé par la formule  " Oubliettes !" d' Hermionne...! Lol !

Bizarrement, quand on porte un masque, on se sent beaucoup plus libre d'être ce que l'on est vraiment... 
" Bas les masques" est une façon de dire : Soyez vous-même... sans masque !


Grâce à mon miroir brisé, je pense faire partie de ceux et celles qui n'ont pas oublié qu'ils ont été, un jour, eux aussi... " un petit Ouistiti " !
Cette enfance qui pour certains "soit-disant grands"  n'est plus qu'une malheureuse ombre perdue et effrayée,  trépignant derrière eux, désespérément  accrochée au bas de leur manche...totalement invisibles... à leurs yeux !
En parlant de ces petites ombres... je ne peux m'empêcher d' ajouter ici, un texte en rimes que j'ai écrit à ce sujet et que j'adore... parce qu'il correspond à mes ressentis sur certains sentiers de la vie...




Les petites Ombres de l' Innocence

L’humeur urbaine, je marchais au gré des rues,
L’esprit rêveur, le pas léger et nonchalant
Les soucis tombés à l’ombre du bois dormant
Turbulences à reprendre car…jamais révolues.

En croisant un passant, pressé apparemment,
Je vis une petite ombre le suivre en trépignant.
Elle le tiraillait par la manche, à contre – sens.
Le passant pressé l’ignorait, de toute évidence.

En croisant un autre passant encore plus pressé,
Je vis une petite ombre accrochée à sa manche ;
Elle peinait à suivre sa démarche rapide et franche.
Le passant pressé l’ignorait, lui aussi, ai – je pensé.

Puis je vis un enfant courir derrière sa maman.
Il n’y avait aucune ombre ni derrière, ni devant ;
Juste une à peine visible, silencieuse et calme,
Les bras enlacés autour du cou de la dame.

Pourquoi l’enfant n’a-t-il pas d’ombre, lui ? L’aurait- il perdue ?
En regardant les autres enfants marcher dans la rue,
Aucun ne traînait sa petite ombre derrière lui.
« Et moi ? En ai – je une qui me court après, aussi ? »

J’eus beau chercher devant, derrière, à gauche, à droite,
Je ne vis pas de petite ombre se suspendre à mon bras,
S’accrocher, sautiller ou me suivre comme un automate !
Pour en avoir une aussi, fallait - il que je presse le pas ?

« Et mon ombre à moi, où est – t’elle ? » Chuchotais- je,
À l’oreille des petites ombres prises au piège.
L’une d’entre elles se retourna et me chuchota :
« Si elle ne te court pas après, c’est qu’elle est en toi ! »

« Comment ça ? En moi ? » Répondis- je avec étonnement…
« Puisque l’adulte pressé nous ignore, nous dédaigne,
Nous nous accrochons à lui pour qu’il se souvienne
Qu’il fut, un jour, enfant dans un océan d’innocence… »

« Quand les deux se confondent, au rappel de l’enfance
A vos tendres mémoires d’adultes souvent trop lentes,
Alors, nous, les petites ombres de l’innocence,
On se fond dans la lumière de vos âmes béantes. »

« Et toi, depuis quand t’en souviens – tu ? Depuis quand ? »
Me dit la petite ombre, à nouveau suspendue, au bras
De son passant trop pressé d’être un savant ignorant…
« Moi, dis - je ?! Jamais vu de petites ombres autour de moi ! »

Les petites ombres chuchotèrent entre elles, à voix basse,
Puis, me dirent, en chœur : « Voilà ce qu’on veut que tu fasses ! :
Suis un passant pressé, accroche – toi au bas de sa manche
Et vois s’il a gardé de l’enfance, l’âme pure et les mains blanches ! »

Pas un passant pressé ne ralentit, ne fit attention à moi !
Ils m’ignoraient tout autant que les petites ombres.
Liée à eux pour un instant, j’étais invisible, d’Alpha à Oméga ;
Oubliée, partie, envolée, l’enfance. Ci - git le reste des vies sombres !

Par contre, je suivis un passant rêveur qui chantait en sautillant.
Il me prit par la main et me dit : « Viens donc danser avec moi ! »
« Il me voit ! » m’écriais – je ! « Pourquoi ne te verrais – je pas ?
Tu es là, suspendue à mon bras ! », me dit – il, en riant !...

As – tu compris pourquoi ce passant là m’ a vue ?
Alors que bien d’autres m’ignoraient autant que leurs ombres,
A l'instar des petites ombres de l’innocence perdue,
Suspendues à l’enfance oubliée espérant nous y confondre…

Alors, dans ta prochaine course du passant aveugle & pressé,
N’ignore pas la petite ombre perdue, si elle vient s’accrocher
Au bas de ta manche, en trépignant silencieusement !...
Garde-là avec toi ! Elle pourrait bien rallumer ton âme d’enfant !...

Michèle LISIN - Août 2009

Avis aux "Enfants", ceux qu'on appelle les "Petits" : 
" N'oubliez pas d'embarquer vos petites ombres avec vous...
Elles vous aideront à rester... " Grands " ! 

Avis aux grandes personnes, les " Soi-disant - Grands "  ( Y compris moi ! ) :  
" Il n'est jamais trop tard  pour redevenir "Grand "d'être "Petit"! "

PS.D'autres textes en rimes de mon humble plume d'amateur sont répertoriés sous les libellés : 1)Textes en rimes - 2) Anthony Browne, un univers renversant - 3) Planet Fairy & enfantillages

 Le monde imaginaire

Voilà peut-être pourquoi, j'ai l'impression d'être un fun@mbule en équilibre sur son fil ... un fil qui vacille entre deux univers : "Le réel & l' imaginaire"....L'envie ou le besoin de rêver encore aux mondes magiques, l'envie de  faire rêver nos petites têtes blondes, nos petits " Monsters" ( Dit avec beaucoup de tendresse)  encore un peu, beaucoup, passionnément.. à la folie...autant que faire se peut... 
L' imaginaire ...est le seul univers sans clôture, sans foi ni loi, sans mur ni barricade...sans limite... un monde de rêves, magique, féerique, fantastique, surnaturel... Le seul où je me sens vraiment  libre et ... chez moi, finalement...

"Si la raison du réel élève ses limites,...
celle de l' imaginaire les repousse sans limite !!! "

 Le monde réel

J'ai la chance de me nourrir tous les jours, à la source la plus riche qui soit,  là où je puise l'essentiel  de mon inspiration... : Le monde des enfants...
Et oui... vous l'avez peut-être deviné... je suis enseignante et heureuse de l'être... Plus précisément, professeur EPS &  biologie... 
J'enseigne depuis...heu, longtemps déjà dans les écoles primaires pour des enfants de 6 à 12 ans...Je vois passer à peu près 400 petites "Terreurs" par semaine... et si j'ai souvent la tête dans les " Nuages"... là...il s'agit d' avoir les deux pieds bien plantés sur la terre, vous pouvez me croire ! Lol !...

 La tête dans les nuages 

J’ai beau le pencher en avant,
Je vois à peine le début du cordage
De ce corps trop petit ou trop grand !
Il est tombé du miroir des âges …

J’ai beau le courber en arrière,
Je vois à peine, le bord du moulage
De ce corps trop menu, trop fier !
Il s’est évadé du miroir des âges …


J’ai beau le tortiller, le tordre en martyre,
Je vois à peine le sillon blanc de son navire !
Le doigt tendu jusqu’à bout de bras,
Il touche à peine la pointe du mat…


J’ai beau l’étirer, tirer le mors à l’étrier,
Je le vois flotter par-dessus le paysage,
Frêle petit cavalier à moitié désarçonné,
Par chance, j’ai la tête dans les nuages !


J’ai beau le plier à contre – sens,
Je vois ses longs pieds, à l’autre pôle,
Se débattre à six pieds sous deux épaules,
Il plait à ma tête de lui tirer sa révérence !


J’ai beau le déplier, le tordre avec rage,
Je vois à peine le sillon de son passage,
D’ailleurs, je n’ai que faire de son âge,
Par chance, j’ai la tête dans les nuages !


J’ai beau lui parler comme à un autre,
Je le vois s’éloigner bien qu’il rode,
Fidèle étranger, je n’ai que faire de ton âge,
Par chance, j’ai la tête dans les nuages !


« …Je n’ai que faire de mon âge !
…J’ai la tête dans les nuages ! »



Les autres sources d'inspiration suivent l'influence de mes affinités et goûts personnels tels que l'univers d' Harry Potter, les films d'animation, Michaël Jackson, Kamel Ouali, les comédies musicales, Tim Burton,... etc...


Membre adhérente de l'association 1fan♥1euro, pour les enfants d' Haïti

Je termine le petit tour d'horizon personnel de " MirrorMask" en ajoutant un petit mot au sujet d'une association humanitaire qui me tient à coeur.  
1fan♥1euro pour les HaItiens... http://www.1fanegal1euro.org/ 
C'est une petite association de facebookers qui a vu le jour le lendemain du séisme en Haïti, grâce à la ténacité, à la volonté et au courage d' un homme prénommé Thomas Hsb...   
Un livre pour enfants...Il arrive !
Des chapeaux-peintures
Depuis juillet 2010, j' ai intégré l' équipe en temps que membre-adhérente active aux côtés d'une poignée d'autres personnes. Nous oeuvrons ensemble, bénévolement bien sûr, mais surtout en toute transparence... et ce...pour la bonne cause, tant en coulisses avec des projets concrets, que sur le net... ou sur le terrain. Un des membres se rend en Haîti environ 4 mois par an en voyage humanitaire, afin d'aider les enfants de l'orphelinat Saint François situé sur l'ïle à Vaché...  Nous travaillons ensemble, sur un projet que je ne manquerai pas de faire suivre, ici,  sur mon p'tit blog... au fil du... fun@mbule...


Pour en savoir plus sur la "Gribouilleuse de pacotille" voici un lien vers "Ma page perso" en tant que membre actif de l'association "1fan=1euro" pour les enfants d' Haïti:  


Le rêve

Le reste est à découvrir ... au fil de mon p'tit blog ... celui de la .. rêveuse que je suis à mes heures...  
Oh...! Puisqu'on parle encore de " Rêves"... voici encore un p'tit texte en rimes sur le sujet...


La chose sans forme

Quelle est cette chose sans forme
Qui semble unir la foi des hommes ?...
Cette chose grandiose, hors norme
Dont nul ne fait l’ écho en économe ?
Serait – ce une fleur, un arbre, un océan...
Un astre sans nom dans le firmament...
Serait – ce un ruisseau, une pierre, une fable...
Peu importe son apparence impalpable...
 
Quelle est cette chose sans forme...
Qui semble unir le cœur des hommes ?...
Cette chose que pourtant chacun nomme,
Oublie sur le bord de la route ou abandonne ?...
 
Serait – ce un puits qui mène ailleurs...
Là où un rien se conforme au bonheur?...
Serait – ce un de ses pouvoirs cosmiques...
Qui pousse à croire encore au féerique?...
 
Quelle est cette chose sans forme...
Qui semble unir l’esprit des hommes ?...
Et ne se délivre que si l’on s’y attèle...
Comment cette chose se nomme - t’elle ?...
 
Serait – ce un chemin qui mène ailleurs...
Là où tout se conforme au bonheur ?...
Serait – ce un de ses pouvoirs magiques...
Qu’on vit pour peu qu’on s’ y applique ?..
.
Quelle est donc cette chose sans forme ...
Qui semble unir le sang des hommes...
Comme le baobab croît, à la force de ses privilèges...
Y croire les yeux mi-clos , c'est déjà boire à sa sève  !

Cette chose sans forme s'appellerait-elle... "Rêve"

MirrorMask M&L


Bonne route à vous, les bloggers - fun@mbules...
  en équilibre sur mon fil fragile entre
le rêve & la réalité ..! 
Signé: "MirrorMask", la "Gribouilleuse de pacotille"

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